Maintenir une bonne qualité de l’air intérieur est souvent un défi au printemps et à l’automne. La probabilité accrue d’une mauvaise QAI pendant les saisons intermédiaires est le résultat de la combinaison d’une mauvaise ventilation, de l’humidité et d’une isolation étanche à l’air dans les bâtiments. L’objectif principal du CVC (chauffage, ventilation & climatisation) est de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur et un approvisionnement en air adéquat.  Pendant les saisons intermédiaires, il ne fait en moyenne ni chaud ni froid, et le CVC n’est donc pas activé par le thermostat pour corriger les températures. Par conséquent, le bâtiment peut ne pas recevoir une circulation quotidienne suffisante d’air frais et accumuler des polluants provenant des projets de réparation, des procédures de nettoyage et des simples activités quotidiennes.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut entraîner des conséquences allant de la perte de productivité sur le lieu de travail à de graves problèmes de santé pour les occupants des bâtiments. L’irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures est une conséquence courante d’une mauvaise QAI et fait partie des principaux symptômes signalés dans les enquêtes par questionnaires effectué en milieu de travail. Pour maintenir une santé optimale, il est important de réduire les concentrations de polluants de l’air intérieur dans votre environnement. Il y a deux façons d’y parvenir : éliminer la source de pollution de l’air intérieur et augmenter la quantité d’air pur entrant.

Éliminer les sources de pollution de l’air intérieur :

Surveiller l’humidité et les infiltrations d’eau : Air sec, moisissures et bactéries

La régulation des niveaux d’humidité permettra d’assurer le confort des locataires et de minimiser les problèmes de santé. Pendant l’intersaison, l’analyse de votre QAI vous aidera à surveiller l’environnement pour le développement d’allergènes de moisissure associés à des niveaux d’humidité élevés et à prévenir les problèmes de peau sèche, de voies respiratoires et de lèvres associés à des niveaux d’humidité faibles. Si vous soupçonnez la présence de moisissures, vous pouvez évaluer visuellement votre bâtiment et faire tester votre QAI pour détecter les spores de moisissures. Un niveau d’humidité acceptable prévient également les fissures dans le bois, ce qui permet au bâtiment et aux meubles qu’il contient de durer plus longtemps. Pour maintenir l’humidité dans les limites du confort, le bâtiment doit être équipé de capteurs d’humidité dans le thermostat ou d’un système d’hygrométrie distinct qui peut contrôler l’humidification séparément.

Tenez compte de vos matériaux de construction : COV, amiante, formaldéhyde et plomb

Outre les problèmes de santé et de confort passif, le printemps est la saison des rénovations et de l’entretien des propriétés. Assurez-vous de connaître les matériaux de construction et les problèmes liés à la propriété afin d’éviter d’exposer les locataires de l’immeuble à des risques supplémentaires pour la santé. Certains matériaux de construction peuvent contenir des substances telles que l’amiante et le plomb qui présentent un risque pour la santé s’ils sont dérangés ou manipulés de manière inappropriée. Les nouveaux matériaux installés dans le bâtiment peuvent également contribuer à la pollution de l’air intérieur en dégageant du formaldéhyde et d’autres composés organiques volatils. Pour en savoir plus sur les COV et les substances désignées, consultez notre page sur les matières dangereuses.

Augmenter la quantité d’air pur entrant :

Des études ont révélé des effets directs significatifs des taux de ventilation sur la santé et sur l’augmentation de certains symptômes d’allergie et d’asthme dans les bâtiments moins ventilés. Une autre étude a estimé que l’augmentation de l’étanchéité des bâtiments sans mesures compensatoires pouvait accroître de 57 % les concentrations intérieures de radon.

Créer un échange suffisant d’air propre

Améliorer la ventilation avec de l’air extérieur peut améliorer la QAI, mais seulement si l’air entrant est plus propre que l’air intérieur. Souvent, ce n’est pas le cas, et la ventilation aggrave la QAI. La mauvaise qualité de l’air extérieur peut être le résultat de niveaux élevés de contaminants extérieurs, des gaz d’échappement des véhicules à moteur provenant des routes voisines et des contaminants provenant des bâtiments adjacents. Dans ces cas, une augmentation de la ventilation de l’air peut être contre-productive si elle n’est pas accompagnée d’une augmentation appropriée et efficace de la filtration et du nettoyage de l’air.

Tenir compte de la QAI lors de l’amélioration de la performance des bâtiments

Les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments manquent souvent l’occasion d’améliorer la QAI et l’efficacité énergétique pendant les rénovations de routine. Les rénovations sont une excellente occasion d’améliorer la QAI si elle est intégrée au projet. Cependant, les efforts visant à atteindre des niveaux élevés de performance des bâtiments sans tenir compte de la QAI peuvent entraîner des problèmes. Certaines mesures courantes qui peuvent potentiellement affecter la QAI sont le resserrement de l’enveloppe et l’ajout d’isolant à l’enveloppe du bâtiment, ce qui réduit la ventilation de l’air. Un consultant peut aider à évaluer les besoins en matière de QAI pour votre projet ou, à tout le moins, vous dire s’il est nécessaire d’envisager une consultation.

Les pesticides, le pollen et les autres polluants extérieurs ne sont pas négligeable

Le printemps est la saison où les niveaux d’allergènes augmentent dans l’environnement extérieur. En prêtant une attention particulière aux substances et aux plantes de votre paysage, vous pouvez également contribuer à résoudre les problèmes d’air intérieur. Les gestionnaires d’immeubles négligent souvent le fait que chaque fois qu’une porte s’ouvre dans le bâtiment, des polluants de l’air extérieur tel que le pollen, pénètrent dans l’approvisionnement en air du bâtiment. Par conséquent, les plantes et les polluants à proximité de votre bâtiment peuvent affecter la santé des locataires. Les gestionnaires doivent évaluer l’aménagement paysager et l’emplacement des bouches d’aération pour déterminer ce qui peut entrer dans leur bâtiment. En outre, vous pouvez intégrer des plantes et des engrais à faible teneur en allergènes pour vous assurer que les locataires sont protégés.

Entretenez votre système de CVC

Tout ce qui se trouve dans l’air du bâtiment finit par se retrouver dans le système de conduits d’air intérieur, par se coincer dans les filtres à air du système CVC ou par s’accumuler dans le système CVC lui-même.  Par conséquent, un système CVC mal entretenu peut introduire des polluants à chaque démarrage. Ce problème est particulièrement préoccupant au printemps et à l’automne, car le système démarre et s’arrête plus fréquemment. Pour éliminer en toute sécurité les débris accumulés, entretenez votre système CVC et changez fréquemment les filtres.

 

Sources:

https://www.epa.gov/indoor-air-quality-iaq/

https://www.epa.gov/mold

http://www.phamnews.co.uk/the-danger-of-airtight-buildings/

https://www.canada.ca/en/health-canada/services/home-garden-safety/pollutants-furniture-building-materials.html

https://medlineplus.gov/indoorairpollution.html

https://www.nrel.gov/docs/fy13osti/56023.pdf

https://medlineplus.gov/asbestos.html

https://medlineplus.gov/leadpoisoning.html

Ces resources ne sont plus disponsibles en ligne:
https://www.onhealth.com/content/1/indoor_air_pollution
https://www.onhealth.com/content/1/asthma_lung_inflammation